Cette association a pour but la promotion et le développement de la culture des jardins familiaux et autres activités à des fins non lucratives ou commerciales dans un esprit de convivialité et d’entraide.

Elle se veut tout d’abord à caractère social par la mise à disposition de parcelles de terre.

Elle a pour but de favoriser le lien social par la mixité, la solidarité et les échanges, qu’ils soient sociaux, culturels et transgénérationnels.

Le respect de l’environnement sera favorisé et valorisé. La dimension éco citoyenne y sera développée.

Photos du Jardin partagé d'été 2013

Voici quelques photos sous le soleil de Juillet - Août.

 ça paraît un peu sauvage chez Christophe et Hélène.


 Le jardin Fleuri de Céline.


 Construction dans le jardin de Sophie, mais qu'est ce qu'elle cultive là-dedans ?



 Chez Isa ou bien chez Sophie ?  Haricots en fleurs.


 Artichauts fleuris.


 Bébés aubergines dans le jardin de Francine.


 ça pousse, ça pousse chez Francine !


 Les Courgettes de Francine.


Les tomates sont encore vertes !   patience ... Francine, ça va mûrir...


 Allez Christophe, encore un peu de courage, il manque quelques tuteurs pour les tomates !


 Gaillardes en fleurs chez Hélène et Christophe.



 Christophe admire la nature. En premier plan une Euphorbe, elle a poussé seule dans notre jardin.



 Les Roses Trémières de Céline.



Les tomates cerise ont vite mûri cette année.

Plantes : les vieux remèdes du Languedoc


D’après le livre de Magali Amir et Dominique Mansion
Le thym pour mieux digérer, l’aubépine pour bien dormir, le millepertuis pour cicatriser : voici dix plantes médicinales extraites d’un livre de référence.
En ce temps-là, il n’y avait pas de pharmacie. Pour se soigner – et pour manger –, les paysans des Cévennes ou des causses ont utilisé les plantes pendant des millénaires. Peut-être ici plus qu’ailleurs, car notre région, étirée de la montagne à la mer, regorge d’une flore très diversifiée. Et les vallées isolées du Haut-Languedoc ou de la montagne Noire ont longtemps vécu en autarcie, très loin des boutiques d’apothicaires. D’où l’intérêt du travail de Magali Amir, botaniste et ethnobotaniste, qui a enquêté auprès des personnes âgées, du mont Aigoual à la Méditerranée. Ce savoir médicinal, véhiculé par la tradition orale, a fait l’objet d’un livre : Vieux Remèdes du Languedoc (5,50 €), publié par les Éditions Ouest-France, et illustré par le naturaliste Dominique Mansion. Nous nous en sommes inspirés pour décrire les bienfaits de dix plantes significatives (1). Et donner à nos lecteurs, après avis médical, une alternative à la chimie moderne parfois discutable.
Olivier Rioux
(La Gazette de Montpellier n° 1314 fu jeudi 22 août 2013)
(D’après le livre de Magali Amir et Dominique Mansion)

(1) Également présentés dans le livre : l’artichaut, le bouillon-blanc, la bourrache, le coquelicot, l’églantier, le fenouil, le genévrier, la grande camomille, le lin, le marrube, la menthe, le navet, le radis noir, le nombril-de-Vénus, la pariétaire, le persil, la petite centaurée, le plantain, la prêle des champs, les salades sauvages, la sauge et la verveine officinale.




L’OLIVIER : UN SYMBOLE BÉNÉFIQUE

Symbole de la région méditerranéenne, qu’il délimite géographiquement, l’olivier (Olea europaea) est aussi un adoucissant pour la peau. L’huile d’olive soigne, en effet, les érythèmes fessiers des nourrissons et les brûlures.
En cas d’otite, une goutte chaude dans l’oreille calme l’inflammation. On peut également élaborer une pommade en en faisant cuire deux cuillères avec un jaune d’œuf et du savon de Marseille râpé. Celle-ci permet de sortir les échardes et fait mûrir les furoncles. Par ailleurs, une cuillère à soupe d’huile prise à jeun aide à lutter contre la constipation. Et en tisane, les feuilles combattent l’hypertension.

L’ail : vermifuge
Nom scientifique : Allium sativum.
"Ma mère préparait le vinaigre à l’ail. Une fois par mois, nous avions droit à la cuillère à soupe contre les vers", se souvient une dame du Haut-Languedoc. Dans les Cévennes, on buvait aussi au petit-déjeuner l’aïgo boulido : une "eau bouillie" avec trois gousses d’ail, un litre d’eau, une feuille de laurier, un brin de thym et un jaune d’œuf battu délayé. Cette soupe légère était réputée digestive. On la versait sur des croûtons de pain rassis dans chaque assiette.
L’aromate-remède était également utilisé commehypotenseur"pour vivre 100 ans". Dans d’autres familles, on s’en servait pour éliminer les cors aux pieds, les durillons. Il fallait couper un morceau d’ail et le frictionner sur le cor matin et soir. Le durillon séchait. On prenait alors un bain de pieds chaud pour le faire partir. Enfin, les Cévenols usaient du suc frais pourdésinfecter les piqûres d’insectes.

L’aubépine : somnifère 
Noms locaux : aubespi, épine blanche.
Nom scientifique : Crataegus monogyna.
Deux utilisations possibles pour l’aubépine. Un : l’infusion de ses fleurs séchées aide à passer une nuit tranquille, en diminuant l’angoisse et en fortifiant le cœur. Deux : les Languedociens prennent cette infusion pour calmer la touxdans les angines et les maux de gorge. Quant aux fruits, les enfants les grignotent et s’en servent comme munitions dans des sarbacanes ("bombardelles") en tige de sureau.





Le chou : antirhumatismal 
Nom scientifique : Brassica oleracea
"Pour sa goutte, le soir, mon grand-père mettait une feuille crue en cataplasme autour de son pied. Il faisait tenir avec une bande. Le lendemain, c’était désenflé." La feuille de chou est recommandée pour apaiser les douleurs articulaires, les arthroses, les inflammations. Particulièrement celles du genou, dont elles épousent la forme. Dans les Cévennes, on préconise aussi le cataplasme de feuilles écrasées en application sur la poitrine contre les affections pulmonaires. Consommé à tous les repas en hiver, et une fois par jour en été, l’aliment remède était jadis très réputé pour lutter contre le rhume ou la grippe.
Autres vertus du chou : il cicatrise les blessures, résorbe les bleus, fait mûrir les panaris... Parfois, on fait chauffer la feuille à l’eau bouillante ou au fer à repasser. On peut également l’écraser ou la pétrir pour en extraire le jus.

L’églantier : adoucissant pour la gorge 
Nom local : gratte-cul.
Nom scientifique : Rosa canina.
"Ma mère fabriquait une délicieuse gelée avec des fruits d’églantier. Elle les coupait et en retirait la bourre. Puis faisait cuire cette purée avec du sucre. Elle nous en donnait un peu quand on avait mal à la gorge. C’était long comme Carême à faire." Au-delà de ses bienfaits adoucissants, et de sa chair riche en vitamine C, l’églantier est aussi utilisé en Cévennes pour faire venir les règles, ou pour calmer des règles douloureuses. Dans ce cas-là, il faut préparer une légère décoction de fruits.
Mais tout est bon dans l’églantier. Les racines sont utilisables en décoction pour soigner la diarrhée. Les pétales peuvent servir à concocter une “eau” en les laissant infuser toute la nuit. Autrefois, cette "eau" calmait les yeux irrités par les poussières des foins, parfois même les conjonctivites. Et aussi les petits bobos des peaux fragiles, celles des bébés par exemple. Anecdote : les petites filles enfilaient les fruits comme des perles pour confectionner des colliers.

La germandrée : dépurative 
Noms locaux : petit-chêne, bigot-chaine.
Nom scientifique : Teucrium chamaedrys.
"Si vous prenez des tisanes de petit-chêne, ça vous nettoie, ça améliore l’état général. Il faut mettre trois ou quatre brins de petit-chêne dans un demi-litre d’eau. Sans trop faire infuser, car c’est très amer. On ne doit pas sucrer : ça enlève les vertus de l’infusion. Il faut en boire trois verres par jour, le matin à jeun, l’après-midi, et le soir, avant de se coucher, pendant quinze jours", explique une vieille Cévenole.
Ces cures dépuratives se pratiquent au printemps, "au moment où le sang se régénère". Elles agissent en préventif contre toutes les maladies "liées à une mauvaise qualité du sang" : rhumes, angines, grippes, rhumatismes, acné ou furoncle. Le petit-chêne est aussi préconisé pour l’hypertension et les problèmes circulatoires. Enfin, dans la société rurale traditionnelle du sud de la France, les femmes en buvaient pour diminuer les inconvénients de la ménopause.


Le figuier : contre les verrues 
Nom scientifique : Ficus carica.
Le suc du figuier est connu pour faire partir les verrues. On doit les frotter avec le lait de la figue verte ou de la feuille plusieurs fois par jour. Les anciens faisaient aussi macérer les bourgeons dans de l’alcool. "Ils le buvaient en mélangeant avec un peu d’eau, pour se détendre", raconte une dame du Tarn. En Haut-Languedoc, la tisane de feuilles était prescrite pour la diarrhée chronique.


Le millepertuis : cicatrisant 
Noms locaux : erbo de la Sain Jean, trescolan.
Nom scientifique : Hypericum perforatum.
On ramasse les fleurs de millepertuis à la Saint-Jean : car, au-delà, le soleil altère leur efficacité. Il faut les tasser légèrement dans un bocal. Puis ajouter de l’huile d’olive et placer le bocal au soleil jusqu’à ce que l’huile ait pris une belle couleur rubis. Filtrer la préparation avant de la verser dans une bouteille.
Appliquée en compresse sur les plaies, cette huile favorise la cicatrisation des petites coupures. Et aussi l’apaisement des brûlures, coups de soleil, érythèmes fessiers des nourrissons, eczémas ou ampoules. On peut aussi infuser les fleurs.
Dans les Cévennes, cette tisane est recommandée contre les infections urinaires. Dans le Roussillon, elle passe pour calmer les maux d’estomac. Dans le Tarn, on dit qu’elle aide à trouver le sommeil quand on est angoissé.







Le romarin : hépatique
Nom scientifique : Rosmarinus officinalis.
"Le romarin, c’est pour le foie", disent les anciens. Au printemps, il est, en effet, employé en cure dépurative, notamment par les personnes qui ont besoin de renforcer leur fonction hépatique ou de désengorger leur foie. Mais plus largement, comme le thym et la sauge, le romarin fait partie des plantes qui aident à la digestion. En Cévennes, il est aussi recommandé pour les problèmes d’estomac. Au cœur de l’hiver, le romarin est utile en cas de rhume, quand on a le nez bouché : il faut alors recourir aux "fumigations", l’ancien terme pour les inhalations, avec un effet fortifiant. Enfin, le romarin a également une action antitraumatique. À cet usage, on le fait macérer dans l’eau-de-vie. Puis on frictionne cette potion sur les entorses ou les torticolis.






Le thym : digestif 
Noms locaux : farigoulo, frigoulo, poto.
Nom scientifique : Thymus vulgaris.
"Dans les Cévennes, tout le monde sait que quand on a mal à la tête par indigestion, une migraine, le thym, c’est efficace." En infusion, il aide surtout la sphère digestive basse, les intestins, si on a des coliques ou des spasmes intestinaux. II fait aussi partie des plantes dépuratives que l’on prend en cure au printemps pour purifier le sang et avoir une meilleure circulation. Par ailleurs, le thym a la réputation d’arrêter les règles quand on en boit en grande quantité. En usage externe, les Cévenols font macérer du thym dans de l’alcool et s’en servent en cas de blessures, de coupures. De plus, on lui prête des vertusantiseptiques. Les paysans nettoyaient autrefois les cages à lapins en frottant l’intérieur avec des branches de thym frais. Ou badigeonnaient les murs des magnaneries(1) avec une décoction à base de thym.
(1) Bâtiment destiné jadis à l’élevage des vers à soie.