Cette association a pour but la promotion et le développement de la culture des jardins familiaux et autres activités à des fins non lucratives ou commerciales dans un esprit de convivialité et d’entraide.

Elle se veut tout d’abord à caractère social par la mise à disposition de parcelles de terre.

Elle a pour but de favoriser le lien social par la mixité, la solidarité et les échanges, qu’ils soient sociaux, culturels et transgénérationnels.

Le respect de l’environnement sera favorisé et valorisé. La dimension éco citoyenne y sera développée.

BRF ou Bois Raméal Fragmenté


Tiré du Site       http://jardinonssolvivant.fr/brf-fevrier


Est-il trop tard pour mettre des BRF sur le potager ?

Voilà une question qui revient régulièrement à l’approche du printemps !
En réponse à cette question : oui et non ! En voilà une réponse de normand me direz-vous ! Nous voilà bien avancés…
Dressons donc le décor, vous voilà avec d’un côté votre potager avec quelques planches de cultures d’hiver : poireaux, choux qui ne vont pas tarder à être récoltés ou fèves, pois qui sont encore au début de leur croissance et d’un autre un tas de BRF que vous auriez préféré voir arriver cet automne, mais qui n’est arrivé que maintenant. Alors quelques questions arrivent :
 « Puis-je épandre tout ça maintenant alors que le printemps commencer sérieusement à montrer le bout de son nez ? »
«  N’est-il pas mieux de le laisser composter jusqu’à l’automne prochain ? »
«  Ne devrais-je pas plutôt me contenter de l’utiliser sur des arbres ou vivaces et tant pis pour le potager, il attendra l’automne prochain ? »
Il n’y a pas une réponse à ces questions et vous avez en fait le choix entre ces différentes possibilités, suivant vos priorités du moment. La facilité étant bien entendu le dernier choix, celui d’épandre ces BRF sur des arbres ou des vivaces.
Il est vrai que si vous souhaitez mettre en place un système basé intégralement sur les BRF façon Jacky Dupéty avec incorporation aux premiers centimètres du sol, c’est en effet un peu tard et vous risquez notamment une faim d’azote très prononcée et d’une façon générale un résultat pour le moins incertain quand à la productivité du potager cette année. Il est préférable pour un tel projet, d’apporter les BRF à l’automne et de laisser les champignons s’installer tranquillement pendant l’hiver.
En revanche, si vous êtes sur un système associant les BRF à d’autres pratiques de gestion de la fertilité, vous pouvez les utiliser maintenant. C’est ainsi que vous pouvez par exemple amender légèrement des planches avec des cultures d’hiver, comme des fèves ou des pois ou encore pratiquer cet amendement sur un couvert végétal d’hiver. Ou encore, si vous utilisez une technique avec paillage permanent de BRF façon jacques Hébert ou Jean Marie Lespinasse, compléter le paillage aux endroits où il a disparu, mais cela peut être fait à n’importe quel moment de l’année.
Donc en conclusion, voici ma réponse à la question posée :
Non, il n’est pas trop tard si vous souhaitez amener du BRF dans votre potager cette année, à condition que vous le mettiez en simple paillage et que vous ayez mis en œuvre des pratiques complémentaires : culture de légumineuses, couverts végétaux, buttes autofertiles…

Jardinage Bio - Le fumier



''Prends le fumier qui est à ta porte plutôt que le terreau qui est au loin et ton champ s'en portera bien''. Voilà un dicton plein de bon sens ! Le fumier est à classer en tête des amendements organiques pour le sol. Ressource de qualité et gratuite... que du bon pour le potager. Mais attention, tous les fumiers ne se valent pas et il existe quelques règles simples à respecter pour une bonne utilisation.

Les richesses du fumier
Le fumier est composé, d'une part, de déjections animales et, d'autre part, de paille ou plus largement, de litière. Ce mélange se révèle être une source :

- de micro-organismes, essentiels à la transformation de la matière organique présente sur le sol (ce qui améliore sa structure et ses qualités nutritives) ;

- de fibres (paille de litière), source d'humus ;

- d'éléments minéraux, comme l'azote, le phosphore ou le potassium.
Quel amendement peut se gargariser d'être aussi complet ?

Cependant, suivant l'origine du fumier, ses qualités diffèrent.

Le fumier de vache
Riche en matière organique, il joue essentiellement un rôle dans l'amélioration de la structure des sols. Le fumier de vache est notamment utilisé comme amendement des sols pauvres, calcaires ou sableux.

Le fumier de mouton (ou de chèvre)
Il est plus riche en éléments fertilisants et doit être utilisé en plus petites quantités. C'est un bon amendement pour les sols argileux. C'est également un fumier qui dégage de la chaleur lors de sa décomposition et qui peut être utilisé pour la formation de couches chaudes, lors des cultures hâtées.

Le fumier de cheval
Il est souvent plus pailleux que les deux autres. Il est donc plus lent à composter, mais très efficace pour améliorer les sols argileux. Plus riche en éléments fertilisants que le fumier de vache, il l'est, cependant, moins que celui de mouton. En revanche, le fumier de cheval est un fumier très chaud, et donc très recherché pour la réalisation des couches chaudes.

Le fumier de porc
Il est compliqué d'obtenir du fumier de porc car peu d'élevages utilisent des litières en paille. Il est cependant riche en éléments fertilisants et a un effet alcalinisant sur les sols.
Le fumier de volaille
Riche en azote, mais pauvre en matière sèche, il est surtout utilisé comme engrais, pour nourrir le sol. A utiliser en début de culture, avec modération.

Attention : la qualité du fumier tient également à la qualité de l'élevage. Evitez de vous adresser aux structures industrielles.


Composter le fumier :
une nécessité

Le fumier ne s'utilise pas frais, car :

- Il peut être porteur de maladies, de graines, de mauvaises herbes ou de résidus de produits vétérinaires (vermifuges...) ;

- Il est lent à se décomposer (surtout s'il est pailleux) et peut provoquer une "faim d'azote".
En le compostant, vous détruisez les résidus indésirables et vous le rendez plus léger, plus "digeste" pour le sol.

Le compostage du fumier peut se faire seul ou mélangé à d'autres matières organiques. Pour le fumier fort en paille, comme celui du cheval, il est préconisé de le mélanger.

Comment procéder ?
Formez un tas de fumier et laissez le vieillir au moins trois mois. Durant ce laps de temps, brassez-le deux à trois fois pour l'oxygéner et favoriser sa transformation.

Le compost de fumier est étalé sur le sol, mûr, à l'automne et enfoui, en surface, par bêchage superficiel.

Le compost de fumier peut être, également, utilisé au printemps, comme paillis pour les plantes les plus gourmandes : rosiers, tomates...